pour le plaisir

voici un vieil article écrit il y a qques années


Méthodes d’élimination des nitrates et phosphates



Nous avons tous une fâcheuse tendance à mettre dans l’aquarium :
Trop de poissons, nourrir trop,de temps en temps délaisser un tant soi peu l’entretien du bac comme par exemple le siphonage des sédiments ,pour ceux qui utilisent le perlon, ou le charbon actif, les laisser dans la décantation plus que de raison, et raréfier les changements d’eau. Ne vous inquiétez pas cela est arrivé à tout le monde.
Cependant, il arrive parfois, que même si l’entretien est fait assidûment, les fameux nitrates et phosphates s’accumulent quand même envers et contre tous,
Le but de cet article n’est pas d’expliquer pourquoi, on en parle assez sur tous les sites, mais comment y remédier de façon durable.

Récapitulatif des méthodes les plus usuelles, d’élimination des nitrates et phosphates

Tout d’abord les changement d’eau, ces derniers permettent un abaissement des NO3 et PO4, et en même tant un rétablissement de la balance ionique,(entre autre), cependant ces renouvellements s’ils sont bénéfiques ont un inconvénient, car lors de l’apport d’eau neuve, votre aquarium bénéficie aussi de toutes sortes de substances composant l’eau de mer comme le calcium, strontium,magnésium (qui participe, je le rappelle, à la réduction des PO4 ,lorsque son dosage est au standard eau de mer, c'est-à-dire, entre 1300 et 1350 mg/l), etc… et oligots éléments dont les algues filamenteuses et autres scyanos raffolent, ainsi est le paradoxe, mais pour autant il ne faut surtout pas arrêter ces renouvellements, bien entendu.

Il y a un procédé largement utilisé par les aquariophiles : les résines anti-phosphates, comme son nom l’indique, sert de manière ponctuelle à la réduction des PO4. Ces dernières ont beaucoup évoluées et à présent pour pratiquement toutes, il n’y a plus relargage de phosphates après saturation ; il y a au moins 3 méthodes d’utilisation de ces produits.

La première est de mettre les résines qui se présentent en poudre ou en granulés dans un bas nylon, par exemple et ensuite de les entreposer dans un compartiment de la décantation, le plus loin possible de la descente d’eau du bac pour éviter qu’elles ne se saturent trop vite, mais avec un peu de perlon (changé souvent) à cheval sur la première chicane après l’arrivée d’eau du bac, le problème est en grande partie résolu. Donc cette méthode par décantation lente n’est pas, à mon avis, la meilleure. En effet, il a été prouvé que l’eau n’atteignait pour ainsi dire pas, le cœur du bas nylon ou de manière aléatoire, et qu’ainsi une grande partie des résines demeuraient inutilisées.

On a donc pensait, mettre les résines dans un filtre extérieur, en passage forcé, afin que l’ensemble des résines soit en contact avec l’eau. Ce procédé est bien plus efficace que le précédent et permet de conserver les résines bien plus longtemps. Cependant, on c’est aperçu, que ce système créait des passages préférentiels à l’eau et que même dans ce cas les résines n’étaient pas encore utilisées à 100%. C’est ainsi qu’une amélioration notable vit le jour.

Vous connaissez tous, les nouveaux filtres à lit fluidisé, ainsi quelqu’un, un jour a eu, la fameuse idée de les utiliser à la place des filtres extérieurs classiques. Par cette technique on était enfin sur, que l’ensemble des résines étaient baignées par l’eau. Les résultats ne se firent pas attendre longtemps, en effet, après 24 heures, les effets positifs des résines, apparaissaient dans le bac, de plus, leur longévité s’en est trouvée accru. C’est aujourd’hui, le procédé que j’utilise, à la grande satisfaction de mes coraux. Je ne dis pas que c’est le meilleur, mais c’est celui, par la possibilité aisée de contrôle, qui me convient le mieux.

Depuis quelques temps, on entend parler, (et certains l’utilise), de la méthode . Il faut, commencer, en disant que cette méthode est empirique, pour vous en convaincre, demandez à 4 personnes qui l’utilisent quels sont leurs dosages, vous aurez 4 réponses différentes. J’ai essayé cette méthode,ne serait-ce que parce qu’elle était décriée par certains et encensée par d’autres
Mon protocole était le suivant : bac de 650 litres, décantation et refuge inclus
Tester NO3/PO4,
Du 1er au 3eme jour : 10ml
Du 4eme au 6eme jour : 12ml
Du 7eme au 9eme jour : 15ml
10eme jour, test des NO3/PO4 : indétectables
J’ai cependant constaté, une augmentation sensible de la production des mes écumeurs, avec une mousse très dense, sombre, m’obligeant à vider les coupelles tous les 3 jours.
La question qui c’est posé alors était de savoir s’il fallait continuer ou s’arrêter, une fois l’objectif atteint ! certains, pensent qu’il faut continuer avec un dosage d’entretien, d’autres que cette diminution exagérée peut engendrer des problèmes à moyen terme dans la mesure ou, on le sait aujourd’hui, un minimum de nutriments est nécessaire comme source alimentaire des coraux
En fait je n’ai pas eu à réfléchir longtemps à la réponse. En effet, l’apport de engendre une prolifération exponentielle du nombre des bactéries de la dénitrification, d’où parfois l’effet blanchâtre de l’eau, qui doivent pour se nourrir utiliser le glucose provenant de la transformation de la , mais aussi les NO3 et PO4, présents dans le bac. Ainsi ces derniers arrivent pratiquement à disparaître, il apparaît aussi que dans une moindre mesure, ce procédé est béné fique aux bactéries de la dénitratation.
Cependant, au cours de cette expérience, comme je le disais plus haut,on constate une augmentation sensible de la production d’écume, due à la présence des bactéries qui en passant dans les écumeurs augmentent leur production.
Mais il y a un revers de la médaille,(il y en a toujours), en effet, cette méthode serait parfaite si elle n’engendrait pas une baisse conséquente du KH, du à l’acidification du milieu, ainsi qu’une baisse du calcium, rapide et inéluctable. Si votre bac est un FO, ou ne contient que quelques coraux mous, il y a moindre mal et un ou des changement d’eau conséquents, remédieront à ce problème. En revanche, si votre bac est très fourni en SPS, alors là, le problème est différent et bien plus compliqué. Après le ou les changements d’eau, il va falloir, rétablir le taux de calcium, le KH, et parfois le Mg, qui ont chutés de manière dramatique, ainsi seul le temps, la patience et le contrôle régulier des paramètres,( en utilisant au mieux son RAC, peut-être ajout de magnésium, et pour certains RAH), redonnera à votre bac sa splendeur d’antan, en n’oubliant pas que ces problèmes ont peut-être causés la perte d’animaux.

Il y a une alternative à la méthode , c’est la méthode sucre, elle m’a été décrite gentiment, par un biologiste sur un site spécialisé. Donc, il préconise de remplacer la par un ½ morceau de sucre journalier, ce qui aurait pour conséquence d’éviter les inconvénients du système , c’est d’ailleurs la méthode qu’il utilise, avec succès. Je ne trouve qu’un seul problème à cette méthode, comme d’ailleurs à la méthode , c’est qu’il faut qu’il y ait journellement quelqu’un pour introduire le fameux sucre.

Il reste, un moyen, d’éliminer les nitrates, c’est le biodénitrateur sur souffre, réacteur au souffre, qui est souvent couplé à un RAC, en un seul appareil,et on peut aussi mettre en amont une résine ani-PO4, dans cette configuration, la production de CO2 du souffre dissous le Ca, mais les risques sont énormes, possibilité de baisse du KH, surdosage du Ca, par impossibilité de contrôle de la production de calcium, et risque d’acidose du milieu marin.

On pourrait aussi parler du système Jaubert, du DSB, du lit d’algues, de la zéolithe …, et bien d’autres, que vous pourrez me rappeler ou m’apprendre dans vos commentaires.

Voilà un petit aperçu de ce qui se fait aujourd’hui, en ce qui me concerne, j’expérimente en ce moment, le filtre à lit fluidisé, dans le premier, j’ai mis des résines anti-phosphates et dans le second filtre, du charbon actif, il parait aussi, que pour ce dernier, le système à lit fluidisé augmente ses capacités.

merci c'est tres intéressant je connaissais pas la méthode avec le sucre!!!